Le présent texte constitue un ouvrage de référence faisant partie intégrante de la "Banque de textes juridiques historiques" du Réseau juridique du Québec.
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Contenu
1. Dépôt au préalable d’un avis d’intention de faire une proposition (Art. 50.4 de la LFI)
Bon nombre de compagnies auront à faire face au cours de leur existence à une crise de liquidité. Dans la plupart des cas, elles s’en tireront avec l’aide d’une mise de fonds et/ou un rééchelonnement des termes de paiement de leurs dettes avec certains créanciers.
Cependant, il arrive parfois que des ententes négociées ne soient pas acceptées par tous les créanciers. Dans certains cas, des créanciers prennent des procédures qui ont pour effet de mettre en péril la continuité des opérations. Dans un tel contexte, bien que le modèle d’affaires soit viable, il faut que la compagnie se restructure légalement. À cet égard, le processus le plus utilisé est la proposition concordataire (ci-après proposition), en vertu de l’article 50 sous le régime de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité (ci-après « LFI ») et dans certains cas en utilisant la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC).
Le présent texte résume les principales étapes menant au dépôt et à l’acceptation de la proposition sous le régime de la LFI.
1. Dépôt au préalable d’un avis d’intention de faire une proposition (Art. 50.4 de la LFI)
Bien que l’on puisse déposer directement une proposition, l’urgence de la situation et le délai nécessaire à la préparation de la proposition font en sorte que dans la plupart des cas les compagnies déposent un avis d’intention de faire une proposition afin de bénéficier immédiatement de la suspension des procédures que peuvent prendre les différents créanciers.
Processus
Pour qu’un créancier garanti ne soit pas assujetti à la suspension des procédures que procure le dépôt d’un avis d’intention, il faut qu’il ait signifié au minimum 10 jours précédant le dépôt de l’avis d’intention, un préavis écrit qu’il compte mettre à exécution sur ses garanties
Le texte de la proposition doit respecter les exigences de la LFI et les exigences connues des autorités gouvernementales. Il y a donc dans le texte de la proposition plusieurs paragraphes obligatoires.
Par ailleurs, l’offre faite aux différents créanciers est à la discrétion des dirigeants de la compagnie. Comme il s’agit d’un contrat proposé par la compagnie à ses créanciers, l’aide d’un avocat et du syndic est essentielle dans la rédaction de l’offre.
Enfin, si vous voulez qu’un ou des créanciers garantis soient visés par la proposition, cette dernière doit être déposée avant l’expiration du préavis de dix jours.
Bref, la seule limite est ce que les créanciers ne pourront accepter et les moyens financiers dont dispose la compagnie. Il y a donc lieu de discuter avec ses conseillers, syndic et souvent les plus importants créanciers avant de faire formellement l’offre (re: dépôt de la proposition).
Processus
Particularités
Dans tous les cas :
a) La vente doit se faire à la valeur marchande
b) Cette vente doit être soumise à l'approbation des créanciers ou du tribunal.
Les scénarios de vente des actifs d’une entreprise insolvable les plus utilisés sont les suivants :
Scénarios |
Aspects pratiques |
Vente par la compagnie dans le contexte d’un avis d’intention de faire une proposition sous la LFI ou de la proposition |
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Vente par un séquestre |
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Dernière mise à jour : 30 juin 2015
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