Le projet de loi 96 est une réforme ambitieuse qui soulève nombre de questions délicates. Il ne cherche pas qu’à colmater les brèches les plus importantes dans la protection du français au Québec (comme la langue d’enseignement au collégial, celle du travail, la francisation des immigrants, alouette…). Il s’agit carrément d’une redéfinition de la place du Québec au sein de la fédération canadienne, tant à l’égard d’Ottawa que des minorités francophones des autres provinces, avec la modification constitutionnelle unilatérale proposée.
À maints égards, le projet de loi 96 est une affaire de compromis. En somme, le projet de loi 96 a certes le mérite de rafraîchir la Charte de la langue française, ce qu’aucun gouvernement au Québec n’a fait depuis 25 ans, même si les mesures annoncées pour renforcer le français manquent de mordant aux yeux de certains. Toutefois, la portée de cette réforme dépasse de loin la loi 101. Reste à voir si Québec a, constitutionnellement parlant, les moyens de ses ambitions.
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